Fête de la musique

Cette année 2015 marque la 34e édition de la Fête de la musique. Une belle opportunité pour tous les artistes dont DJ Moon qui proposera sa sculpture sonore au cœur de Bordeaux.

La fête s’exporte outre-atlantique | C’est à Bordeaux que l’américain Aaron Friedman, professeur de lycée au début des années 2000, entend parler de la Fête de la musique. Il effectuera plus tard un travail remarquable pour exporter l’événement à New York sous le nom de « Make Music ! ». En France, l’année 2015 marque la 34e édition de la #FDLM dont la thématique est « Vivre ensemble ». Quelle belle idée ! Il n’y a rien de plus fédérateur sur la planète que la musique. Elle unit les peuples, les encourage, les inspire ou les guide, au même diapason. Cette édition est l’occasion de célébrer cette grande fête du partage !

La Fête de la musique a conquis le monde sans l’aide de fusils à pompe (plus de 120 pays y participent) tout en conservant sa spécificité culturelle, et des concerts sont organisés dans 700 villes : une démonstration efficace du pouvoir unificateur de la musique. La France est à l’initiative de cette grande fête annuelle. Elle fut imaginée en 1976 par le musicien américain Joel Cohen*, qui travaillait alors pour Radio France, France Musique. Après l’élection présidentielle française de 1981, cette idée a été adaptée par Maurice Fleuret, compositeur, journaliste et organisateur de festivals de musique contemporaine en France puis mise en place par Jack Lang, alors ministre de la Culture. Depuis sa première édition le 21 juin 1982, le pouvoir sonore de la Fête de la musique n’a cessé de s’amplifier et a comptabilisé en 2014 10 millions de personnes dans les rues et plus de 17 000 concerts organisés aux quatre coins de l’Hexagone. Musicien ou simple citoyen, c’est le moment d’être toujours plus nombreux pour vivre ensemble au rythme de toutes les musiques.

Make Music ! Des versions internationales

Chaque année, le ministère de la Culture et de la Communication choisit un thème pour la Fête de la musique. Une initiative qui a permis de célébrer en 2012 les 50 ans de la musique pop (« La pop a 50 ans »), de mettre sur le devant de la scène « La voix » en 2013 ou bien « Les musiques urbaines » en 2014. À l’étranger, la Fête de la musique a pris aujourd’hui une formidable ampleur en devenant un événement national dans 120 pays (le Luxembourg, l’Italie, la Grèce, le Pérou l’Équateur, la Colombie), célébrée par de grandes métropoles comme New York sous le nom de Make Music ! La Fête de la musique s’invente à l’infini.

A Bordeaux, artistes et DJ investissent les rues. De la place des Quinconces à l’Opéra de Bordeaux en passant par les quartiers Saint-Pierre ou Saint-Michel, la fête sera partout, quel que soit le niveau artistique des participants. Une fête sans esprit ni but lucratif et sans instruction sur la façon dont chacun doit s’habiller. Juste pour le plaisir d’être ensemble. Cette fête nous offre dans une même soirée balade en plein air et découverte de nouveaux talents. La musique peut aussi nous émouvoir, nous faire chanter ou danser et même nous amener à sourire en surprenant, au hasard d’une place, sa collègue de travail agitant un micro étincelant et bondissant sur des palettes du supermarché du coin en guise d’estrade ! Tout est possible et c’est aussi la magie du bonheur musical.

La sagesse de Salomon

L’ambiance est aussi à l’heure de toutes les musiques. Rétro, disco, électro, rock, soul ou funk. Pour beaucoup de jeunes DJ, la Fête de la musique est une belle opportunité pour y déposer un nuage sonore personnel. J’ai souhaité en savoir plus sur la présence de ces metteurs en musique, tandis que d’autres chantent ou dansent et apportent parfois une performance physique hors du commun. Ainsi, j’ai rencontré Salomon, alias DJ Moon, un véritable « sage » de la musique électro, bercé depuis son enfance par les musiques funk et soul. Le DJ apportera sa touche particulière dans un café de la rue des Piliers-de-Tutelle, dans le centre-ville de Bordeaux. Sourire malicieux, discret et futé, Salomon s’est forgé une belle expérience des platines.

Sculpture sonore

A l’instar des chefs qui sont à l’honneur dans les émissions culinaires, Salomon a comme spatule le bras articulé du tourne-disque. Il établit sa « carte » en fonction du style de l’établissement. Doté d’une excellente connaissance musicale, il fait preuve d’inventivité pour insuffler au public une musique fédératrice ! Les DJ trouvent ainsi naturellement toute leur place pour nous proposer leur sculpture sonore au cœur de l’événement « Vivre ensemble ».

DJ Moon en Live à la Fête de la musique | DJ Moon sera aux manettes avec Dj Richi Carter au Mashup, 23, rue des piliers de tutelle à Bordeaux, le dimanche 21 juin à partir de 15 h.

 

Un entretien avec Salomon, DJ bordelais


 Par Frédéric

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Q. Pourquoi t’appelles-tu DJ Moon ?
R. J’ai choisi mon nom de scène en fonction de mon prénom, qui, à l’origine, est Salamoune, donc DJ Moon me semblait le plus approprié.

Q. 
Est-ce que ton éducation a eu une quelconque influence sur ton métier de DJ et pourquoi fais-tu ce métier ?

R. J’ai commencé mon parcours dans la musique à l’âge de 15 ans, lorsque j’ai pu acheter mes premiers « instruments » audio (platines, table de mixage, sampler, vinyles…), ce qui a occupé une grande partie de mon adolescence ! Mes parents, frères et soeurs ont un peu « subi » en quelque sorte ma passion mais ils m’ont toujours encouragé, donc oui mon éducation a compté dans mon métier ainsi que mon héritage culturel, de par mes origines érythréennes. Avant de considérer la musique comme un métier, elle est pour moi une passion. La musique est un moyen d’expression sans limite et lorsque je fais de la musique, je n’ai pas l impression de travailler comme tout le monde l’entend. J’aime travailler avec passion.

Q. As-tu été influencé par des DJ ?
R. Oui, par Dj Kool Herc, DJ Grand Master Flash, Kool DJ Red Alert, DJ Cash Money, qui sont les DJ des années 80 aux Etats-Unis et qui ont révolutionné la musique hip-hop mais aussi des musiciens-compositeurs comme Nile Rodgers, Quincy Jones, Isaac Hayes ou Prince.

Q. Comment se sont passés tes débuts ?
R. A l’âge de 16 ans, j’ai fait partie d’un groupe de breakdance, le groupe a su que je me lançais dans le deejaying et m’a demandé de l’accompagner lors des représentations. Quelques années plus tard et au fil de mes rencontres, j’ai intégré une formation de rap acoustique, Angevine Soul Choc, composée de quatre chanteurs et cinq musiciens avec qui j’ai découvert l’adrénaline des premières scènes professionnelles et avec qui j’ai pu réaliser mes premières séances d’enregistrements pour notre album et notre maxi single en studio, notamment au Black Box Studio, qui appartient à l’ingénieur du son du groupe de rock Nirvana. C’est à l’intérieur de cette formation musicale que j’ai rencontré un des futurs membres du prochain groupe que j’allais intégrer, Zenzile. Il s’agit d’un groupe electro dub acoustique avec qui j’ai collaboré lors de leur projet d’album/compilation/maxi 4 titres et avec qui j’ai fait ma première tournée nationale. J’ai joué dans des festivals comme les Rencontres transmusicales de Rennes, La Cigale à Paris ou le Transbordeur de Lyon, ainsi que quelques dates à l’étranger, ce qui m’a permis d’obtenir le statut d’artiste-musicien en tant qu’intermittent du spectacle.

Q. Peux-tu me citer quelques soirées marquantes de ta carrière et as-tu une petite anecdote à confier aux lecteurs du blog ?
R. C’est difficile à dire, elles m’ont toutes marqué d’une certaine façon mais la première fois que j’ai gagné un concours, ça a été une expérience spéciale pour moi, un moment de reconnaissance, ce fut lors du concours DJ pour la finale Championnat de France des DMC en 1996. Pour l’anecdote, j’avais prédit aux membres de C2C leurs nominations aux Victoires de la musique lors de leur dernier concert à Bordeaux, ils les ont obtenues haut la main avec 4 victoires !

Q. Que penses-tu du rôle du DJ dans la Fête de la musique ?
R. C’est l’occasion pour chacun de se sentir une âme de DJ et musicien ! La Fête de la musique appartient à tous, qu’on soit amateur ou professionnel, c’est un rendez-vous immanquable partout en France. Et c’est l’occasion pour moi de présenter ma culture musicale et de la partager avec le plus grand nombre.

Q. Quelle ambiance proposes-tu au Mashup de la rue des Piliers-de-Tutelle, dans le centre-ville de Bordeaux ?
R. Pour cette occasion, je vais apporter mon univers soul-funk car il est toujours synonyme de fête et de bonne humeur et d’autres mixes plus modernes allant du old-school à la new-school.

Q. Quels sont tes futurs projets ?
R. Continuer mon travail de production pour différents artistes comme DJ Producteur, compositeur et remixeur, mais aussi continuer des collaborations artistiques. J’ai aussi comme projet personnel de sortir un EP de mes compositions et de le faire découvrir au public sur scène.

Moonlight links

 

La Fête de la musique à Bordeaux : mode d’emploi


14 scènes municipales avec des artistes sélectionnés par les acteurs de l’agglomération se produiront dans la capitale girondine. Côté amateurs, la ville de Bordeaux a publié un guide sur www.bordeaux.fr (découvrir et sortir) avec une panoplie de conseils très utiles pour préparer son tour de chant. La ville a aussi eu l’excellente idée de permettre à chacun d’annoncer son événement grâce à un formulaire à compléter.

Le hashtag bordelais à noter :

#BXFDLM

* Source wikipedia. Informations de la FDLM publiées sous toutes réserves : veuillez consulter les sites officiels consacrés à l’événement.